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hillestbo

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  1. hillestbo

    Valentin VADA

    Article de L'Equipe ce jour sur Vada : Quel est l’inattendu point commun entre Michel Platini et Valentin Vada ? Ce n’est pas seulement l’élégance balle au pied ou le poste de milieu de terrain, mais bien la fréquentation du Tribunal arbitral du sport. Comme le président suspendu de l’UEFA, le jeune joueur argentin des Girondins de Bordeaux (20 ans le 6 mars) a eu affaire à la justice sportive alors qu’il était encore mineur. C’était d’ailleurs tout le problème. Originaire de la région de Santa Fe, Vada se signale très vite par ses dons et rejoint le centre de formation du Proyecto Crecer, près de Cordoba. Fort d’un partenariat avec les Girondins, ce centre envoie une ou deux fois par an ses éléments les plus prometteurs en stage à Bordeaux. Dès dix ans, Vada découvre donc la France, et il impressionne tant les éducateurs girondins qu’ils décident de le faire venir définitivement à quatorze ans avec ses parents. Mais la FIFA refuse de valider sa licence, arguant du règlement sur les transferts de mineurs, interdits d’un continent à un autre. Commence alors une longue bataille juridique entre Bordeaux et l’instance basée à Zurich, Vada devant se contenter de tournois amicaux où il brille régulièrement, comme à Montaigu. Malgré un passeport italien et de multiples recours des avocats du club, la FIFA reste stoïque. Le gamin, lui, s’accroche à son rêve. «Il n’a jamais baissé les bras et constamment essayé de donner le meilleur de lui-même malgré l’absence de compétition», se rappelle Patrick Battiston, directeur du centre de formation bordelais. Le 11 janvier 2013, après deux ans d’attente, le TAS donne finalement raison à Bordeaux et Vada peut enfin s’engager officiellement avec les Girondins, repoussant les offres d’autres clubs européens. Un mois plus tard, il joue en Coupe Gambardella, que remporteront les Bordelais cette année-là. INCONNU DANS SON PAYS L’apprentissage de celui qui était surnommé «el Principito» («le Petit Prince») au Proyecto Crecer se poursuit plus normalement. «Il jouait milieu offensif et portait très souvent, voire trop le ballon, explique Battiston. Au fil du temps, il a évolué en milieu davantage relayeur à la technique très propre, et a aussi compris qu’être footballeur impliquait beaucoup de sérieux et d’humilité.» Son père Marcelo, éducateur chez les moins de 17 ans à Bordeaux, et sa famille, ont ainsi dû attendre jusqu’en décembre 2015 pour le voir débuter en pro, lors d’un match de Ligue Europa sans enjeu face au Rubin Kazan (2-2). Depuis, il n’est plus sorti du groupe, imposant son coup d’œil et son activité au cœur du 4-3-3 girondin. «Il s’est rapidement mis au diapason, apprécie Willy Sagnol. Il perd très peu de ballons. Pour moi, ce n’est pas une surprise de le voir à ce niveau.» Titulaire lors des deux dernières journées de L1, Vada n’est pas encore apparu sur les radars médiatiques de son pays. Il a largement le temps d’y remédier s’il poursuit son apprentissage sur le tempo de ces deux derniers mois.
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