Nouvel article sur Cavénaghi, cette fois écrit par la rédaction de Football365.fr
Cavenaghi enfin au rendez-vous
Pour s’attacher les services de Cavenaghi l’an dernier, Bordeaux avait payé le prix fort (9 M€). Et si l’Argentin faisait banquette depuis son arrivée, il est en train de saisir sa chance en l’absence de Chamakh.
Un but contre Quevilly en Coupe de France et deux face à Auxerre lors de la dernière journée de L1. En une semaine, Fernando Cavenaghi a davantage marqué les esprits que depuis son arrivée aux Girondins l’hiver dernier. Il y avait bien entendu ses quatre buts inscrits en cinq matchs de Coupe de l’UEFA cette saison. Mais même si l’attaquant argentin a une grosse part de responsabilité dans la réussite de la campagne européenne des Girondins, c’est en championnat qu’il était attendu au tournant. Un championnat où il n’avait marqué que deux fois en neuf apparitions la saison dernière (face à Nancy et Sochaux). Maigre bilan pour l’ancien goaleador de River Plate.
Mais depuis quelques semaines, Fernando Cavenaghi a franchi un palier. Adaptation réussie ? Temps de jeu plus conséquent ? Un peu des deux sans doute. Mais celui qui était courtisé l’an dernier par la Juventus et l’AS Rome a surtout su saisir la chance qui lui a été donnée. Marouane Chamakh parti disputer la CAN au Ghana, c’est à l’Argentin qu’est revenu la charge d’occuper le front de l’attaque bordelaise en ce début d’année 2008. Et « El Torito » (le petit taureau), comme il est surnommé dans son pays, n’a pas manqué le rendez-vous. L’Argentin, dont on a longtemps eu du mal à percevoir le vrai potentiel, s’est vraiment libéré, rapidement mis en confiance par ce temps de jeu retrouvé. Et il a pu justifier tous les espoirs placés en lui depuis un an par ses dirigeants. Lui qui a quand même coûté 9 M€…
A la décharge du joueur, il ne faut pas oublier qu’il n’avait été utilisé que 90 minutes en championnat depuis qu’il avait posé ses valises en Gironde, Ricardo puis Laurent Blanc n’utilisant leur joker qu’avec parcimonie. Mais avec le départ de Chamakh en sélection marocaine, la donne a brusquement changé. Mis en confiance par ses trois buts, tous très différents, l’Argentin sait qu’il part aujourd’hui dans la peau d’un titulaire. En tout cas tant que le Maroc sera encore en lice au Ghana. « J’attendais ce moment depuis longtemps, déclarait-il à l’issue du carton face à Auxerre. Je savais que j’aurais ma chance. » Il fallait bien que ça arrive un jour en effet. C’est d’ailleurs plein d’espoirs que Cavenaghi s’était minutieusement préparé cet été sur ses terres. « Je veux que 2008 soit mon année », avait-il lancé à son retour lors de la reprise. Il n’est peut-être pas si loin de la vérité…