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deparis2004

Marc PLANUS

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Source : site off

 

Ce premier volet du Gros Plan de Marc Planus propose un sujet qui colle à merveille au personnage, « L’enfant du pays ». Bordelais pur et dur, « Marco » se mêle au jeu des questions, réponses avec un grand sourire, dans le registre qu’il affectionne particulièrement. Il exprime toute son admiration pour la ville de son cœur, Bordeaux, et nous donne son point de vue sur le renouveau de la « Belle Endormie ». Le défenseur central aquitain fait un topo complet sur son amour des lieux, sans oublier de nous faire partager sa grande passion, l’architecture, inculquée par son père depuis tout jeune. Retrouvez l’intégralité des propos de Marc Planus. Les Bordelais de pur souche ne pourront être qu’aux anges !

 

 

 

 

girondins.com : Qu’apprécies-tu le plus particulièrement dans la vie bordelaise, toi qui a toujours baigné dans le cru ?

 

 

Marc Planus : Le fait d’avoir la mer à 1 heure, la montagne à 3 heures et demi, Saint-Emilion à 30 minutes et bien évidement le plus important pour moi, la famille à mes côtés. Pour mon bien-être ainsi que pour mon bonheur, avoir sa famille à proximité dans un environnement de qualité, avec tous les ingrédients que j’ai cités auparavant, est la meilleure des choses. De plus, Bordeaux est un endroit que j’adore. C’est une ville faite de pierres que je trouve vraiment magnifique.

 

 

 

girondins.com : En Août, Bordeaux s’est présenté pour la candidature de la ville européenne de la culture. Que représente cette mise en avant de ta ville à tes yeux ?

 

 

Marc Planus : Cette nomination prouve que Bordeaux a évolué durant ces dernières années. Nous l’appelions même la « Belle Endormie » pendant pas mal de temps. Que l’on soit de n’importe quel bord politique, je pense qu’aujourd’hui, nous sommes obligés de reconnaître que Monsieur Alain Juppé a eu une influence positive sur le renouveau de la ville de Bordeaux. Elle a évolué à l’image des autres villes françaises. Elle a notamment su rattraper le temps de retard qu’elle avait accumulé par rapport à d’autres villes. C’est bénéfique pour la ville et la région du Sud-Ouest.

 

 

 

girondins.com : Justement, tu étais le parrain pour Bordeaux 2013. As-tu ressenti une certaine fierté ?

 

 

Marc Planus : Oui, clairement. Quand le projet m’a été présenté, j’ai compris que les gens comprenaient réellement que j’étais quelqu’un d’investi qui aime ce que représente Bordeaux. Sans conteste, c’est une fierté de représenter une ville, je ne vais pas dire « ma ville » car elle ne m’appartient pas. Mais, ayant grandi dans cet endroit toute ma vie et en y vivant encore, cette distinction est véritablement une grande fierté.

 

 

 

girondins.com : Les Girondins sont très liés à la ville de Bordeaux. Un sport populaire comme le football peut-il attirer les convoitises de ce type de manifestation selon toi…

 

Marc Planus : Oui bien sûr. Bordeaux attire en Aquitaine et le club des Girondins de Bordeaux est reconnu. Le fait que les deux soient très liés est une bonne combinaison, qui aide à faire mieux connaître ce lieu. Le club du FC Girondins de Bordeaux a besoin de la ville pour grandir et évoluer durablement, comme la ville à besoin des Girondins. De plus, j’espère que cela permettra à d’autres sports de faire parler d’eux. Le rugby a la possibilité de se développer, peut-être le volley et pourquoi pas le hockey. Lyon arrive bien à le faire avec différentes pratiques de sports. Ce serait très agréable d’avoir plusieurs sports d’une une même ville dans l’élite.

 

 

 

girondins.com : Au final, le sport a aussi des attraits culturels ?

 

 

Marc Planus : Oui, mais d’une manière différente bien évidement. Le sport a une place importante dans la société. Nous pouvons prendre l’exemple d’une ville américaine pour illustrer ce phénomène. Une ville comme Chicago a été connu par beaucoup de gens principalement grâce à la période faramineuse de succès des Chicago Bulls en Basket. Avec Mickaël Jordan et d’autres joueurs de talent, les gens ont énormément parlé de cette ville, alors qu’au final, Chicago n’est pas la plus grande ville du continent américain. Pour ces raisons, il est important que les Girondins promeuvent le label Bordeaux.

 

 

 

girondins.com : Quel est ton sentiment sur le développement de la ville bordelaise durant les 10 dernières années ?

 

 

Marc Planus : Je pense que l’aménagement des quais était capital. L’aménagement futur du quartier Saint-Michel me paraissait aussi très important à réaliser. C’est un quartier magnifique. Nous avons la chance de pouvoir développer beaucoup de choses. Cependant, il faut être capable de garder ce côté artisanal qu’il y a déjà sur place, sans le délocaliser. Le quartier de Saint-Michel est très joli actuellement, mais nous pouvons encore l’améliorer par quelques petites touches. Sans le révolutionner, c’est dans l’attente de certaines améliorations que nous aurons un quartier splendide. L’arrivée du tramway, c’est vraiment super ! Nous avons beaucoup souffert pendant les travaux notamment les commerçants, mais le résultat est au rendez-vous. Cette avancée a embelli la ville. Le ravalement des façades semblait aussi nécessaire.

 

 

 

Je trouve en revanche qu’il manque un brin de verdure. Le cours Clemenceau a perdu ses arbres hélas. Il est aussi dommage de ne pas avoir plus de végétation au cours de l’Intendance. Après, il y a les attraits commerciaux qui entrent en jeu, cela masquerait les enseignes. Un effort supplémentaire aurait été appréciable avec la présence de plus d’arbres et de verdure dans les rues. Cependant, si nous continuons sur notre lancée et sur le même rythme, le renouveau de la ville de Bordeaux est en bonne voie.

 

 

 

girondins.com : Le moment était venu de réagir semble t-il ?

 

 

Marc Planus : Nous avions un tel retard alors que nous avons peut-être un des plus gros potentiels. Nous étions arrivés à un seuil critique. Bordeaux n’attirait plus grand monde. Durant les dix dernières années, avec les efforts entrepris, la population de la ville bordelaise ne cesse d’augmenter. C’est un lieu où nous vivons bien, qui englobe toute la Gironde. Cette région se doit d’attirer les convoitises et du monde chez elle. Nous avons tant d’atouts à montrer.

 

 

 

girondins.com : Aujourd’hui, de quoi es-tu le plus fier en te baladant en ville ?

 

 

Marc Planus : Je peux vous dire la place de la Bourse mais cela serait trop facile à mon goût. Quand je vois la place du Grand Théâtre avec ce magnifique hôtel, ainsi que les allées de Tourny, même si nous savons tous que cela a été complètement refait, il y a eu d’énormes investissements pour remettre à neuf ces endroits dans Bordeaux. Le quartier des Chartrons, dans lequel j’ai vécu pendant deux ans, est un agréable quartier. Depuis peu, une nouvelle population s’y est installée. Ce lieu n’a jamais été métamorphosé. Je trouve qu’il serait intéressant de s’en inspirer pour refaire Saint-Michel. C’est toujours plaisant de se balader sur la place du marché des Chartrons, d’aller à la rue Notre Dame où nous pouvons croiser de nombreux antiquaires. Ce côté-là est à garder à tout prix. Amener d’autres idées c’est bien, mais sans pour autant métamorphoser l’endroit qui a une identité de part son passé.

 

 

 

girondins.com : Tu es quelqu’un de très attaché au patrimoine culturel. D’où te viens cette attirance ?

 

 

Marc Planus : Au départ, c’était de l’architecture pur et dur surtout. Mon père aurait adoré être tailleur de pierres. Il s’y est mis un peu lorsqu’il avait son entreprise de cheminées. Travailler la pierre était pour lui une passion. J’ai toujours vécu dans une maison que mon père avait construit lui-même, quasi seul. Il y a sans cesse eu des recherches, des interrogations sur les monuments. Constamment, les regards étaient portés sur la manière de faire durant les différentes époques. Vous savez quand vous y prenez goût, vous vous y intéressez de plus en plus. En marchant à Bordeaux, vous ne pouvez pas passer à côté. C’est ainsi qu’est venue cette passion, depuis tout petit.

 

 

 

girondins.com : Après le football, est-ce une reconversion possible pour Marc Planus ?

 

 

Marc Planus : Franchement oui, j’aimerai beaucoup. Je travaille justement pour me diriger vers cela lorsque j’aurais quitté le monde du football.

 

 

 

girondins.com : Tu ne te vois donc pas rester dans le monde du football après ta retraite de joueur ?

 

 

Marc Planus : Au jour d’aujourd’hui, non. Maintenant, j’avais un entraîneur qui s’appelait Ricardo qui nous disait que lorsqu’il avait 29 ans, il voulait quitter le football. Au final, il a mis fin à sa carrière de joueur à 32 ans. Après 3 ans, ce sport lui manquait, il est alors devenu entraîneur. Nous ne pouvons pas savoir tant que nous ne le vivons pas. Actuellement, l’hypothèse la plus probable pour moi, serait de quitter complètement le milieu pour faire autre chose.

 

 

 

girondins.com : Si tu étais né ailleurs qu’à Bordeaux, dans un autre pays par exemple, dans quelle ville aurais-tu aimé voir le jour ?

 

 

Marc Planus : Je n’ai pas énormément eu le temps de visiter d’autres villes. Mais quelque chose de latin me correspondrait mieux. De tout ce que j’ai pu entendre, Florence en Italie serait une ville qui pourrait bien me convenir. En tout cas, de ce que j’ai pu voir, Rome aurait été une jolie ville de naissance. De part les racines de mon père, une ville méditerranéenne avec son côté latin m’irait à merveille.

 

 

 

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Guest ramé78
Dans ce cas là oublie ces 2 machs et compare en d'autres. Planus à fait plusieurs matchs cette saion et Henrique aussi alors compare ce qui selon toi est comparable. Je ne vois pas en quoi Henrique est plus dangereux en défense que Planus et franchement si j'avais pas la flemme de me retaper tout les matchs; je regarderais le nombre de but encaissés et marqués suivant les diverses formules de charnières centrales et je suis a peu près sûr que c'est moins bon quand Planus est sur le terrain. Mais bon après si par les stats on me montre que j'ai faux pas de prob, néanmoins j'ai pas cette impression actuellement.

Déjà,rien qu'un match où je lui en veux énormément à Planus,c'est à Lyon.On était tranquille et il a tout foutu en l'air...Et on ne peut pas dire qu'on était en danger avant que Planus entre en scène...

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Dans ce cas là oublie ces 2 machs et compare en d'autres. Planus à fait plusieurs matchs cette saion et Henrique aussi alors compare ce qui selon toi est comparable. Je ne vois pas en quoi Henrique est plus dangereux en défense que Planus et franchement si j'avais pas la flemme de me retaper tout les matchs; je regarderais le nombre de but encaissés et marqués suivant les diverses formules de charnières centrales et je suis a peu près sûr que c'est moins bon quand Planus est sur le terrain. Mais bon après si par les stats on me montre que j'ai faux pas de prob, néanmoins j'ai pas cette impression actuellement.

 

Non, mais surtout je vois pas ce qu'il y a de difficile à accepter quand on remarque que la paire Henrique-Diawara fonctionne mieux que n'importe quelle autre. Je sais pas, c'est quand même frappant. Dès que Planus est sur le terrain, on a comme une impression de malaise dans la défense centrale. L'entente est moins bonne, les placements ne sont plus les mêmes. Comme l'a souligné fort justement Fdg, cela vient sans aucun doute du fait que Planus est plus libéro que stoppeur, et que son champ d'action, dans le système de Blanc, devrait se trouver bien plus haut, là où il n'est pas du tout (ou du moins beaucoup moins) à l'aise que lorsque l'équipe subit, et qu'elle joue bas. Et du coup, je pense que c'est tout sauf un hasard si Blanc laisse plus de temps de jeu au brésilien au détriment de Marco.

Après, le nombre de buts encaissés (et marqués), perso, je m'en fiche, mais la complémentarité est quand même le point le plus important. Et Planus a moins de complémentarité avec ses deux compères que ceux-ci ensemble...

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hé...on joue au foot ou au rubik's cube ?

Fernando est capable de jouer en def central, dsl de te l'apprendre (meme si en ce moment, son probleme c'est quil n'est pas capable de jouer tout court). En plus, son pb c'est qu'il est trop pressé au mileu et perd donc vite le ballon, mais en le reculant d'un cran ca règlerait peut etre un probleme, si probleme il y a, parce qu'a mon avis, un de nos problemes est surtout notre capacité a marquer et a provoquer et déstabiliser les défenses adverses..

 

PS:tes blagues pourries sont aussi un grave problème.....

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Fernando est capable de jouer en def central, dsl de te l'apprendre (meme si en ce moment, son probleme c'est quil n'est pas capable de jouer tout court). En plus, son pb c'est qu'il est trop pressé au mileu et perd donc vite le ballon, mais en le reculant d'un cran ca règlerait peut etre un probleme, si probleme il y a, parce qu'a mon avis, un de nos problemes est surtout notre capacité a marquer et a provoquer et déstabiliser les défenses adverses..

 

 

J'avais préconisé cela également...Fernando en defenseur centrale car je trouve dommage de se priver de lui...

 

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Guest Babel-Obertan

Je veux bien le tester en défenseur central si il arrête de cacher ces mains derriere son dos dès qu'il est en position défensive et qu'il apprenne a mieux relancer ^_^ Après c'est sur que sa technique et sa qualité de passe pourrait être un atout mais défensivement ca me ferait un peu peur comme meme

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Le peu qu'on l'a vu en défense centrale, c'était vraiment pas terrible...

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girondins.com : Avec qui es-tu le plus proche dans le vestiaire Marine et Blanc ?

 

 

 

Marc Planus : Des affinités, nous en avons avec tout le monde car le vestiaire vit très bien. Après, il y a la barrière de la langue avec certains joueurs. Je connais Franck Jurietti depuis près de 6 ans, nous nous côtoyons parfois en dehors du terrain. J’ai rencontré Matthieu Chalmé pour la première fois à l’âge de 8 ans. Ce sont probablement les deux personnes avec qui je m’entends le mieux dans l’effectif. Il y a aussi Matthieu Valverde et Marouane Chamakh, même si nous ne nous voyons pas forcément en dehors. Nous jouons ensemble aux Girondins de Bordeaux depuis que nous avons 16 ou 17 ans. Nous sommes proches car nous avons accompli tout ce parcours ensemble.

 

 

 

J’ai également gardé contact avec des anciens joueurs comme Bruno Cheyrou, Lilian Laslandes et David Jemmali. C’est une bande avec qui nous nous retrouvons en vacances quelques fois. Lilian Laslandes est un footballeur qui a énormément apporté au club Marine et Blanc. De plus, j’ai en tête de magnifiques souvenirs avec David Jemmali. Je suis également proche de « Youl » (Ulrich Ramé) mais les gardiens de but sont toujours un peu particulier, ils sont dans leur monde (Rires, NDLR). J’ai eu la chance de tomber sur toutes ces individualités au début de ma carrière. Ces grands messieurs ont permis aux jeunes comme Rio (Mavuba), Marouane (Chamakh) et Pablo (Francia) d’entrer dans le monde professionnel sans pression. C’était un peu des grand-frères. Je ne l’oublierai jamais.

 

 

girondins.com : L’idée de mettre les voiles pour découvrir un nouveau défi a t-il traversé ton esprit à un moment donné ?

 

 

 

Marc Planus : Oui, cette idée est venu avant que Ricardo parte. Nous avions fait le tour de la question tous les deux durant ces deux ans. De plus, nous n’étions pas qualifiés pour l’UEFA Champions League. En même temps, il ne me restait plus qu’un an de contrat. A un moment donné, autant continuer à jouer au football avec quelqu’un qui croit en vous. Avec lui, c’était bonjour, au revoir. Après, il est vrai que nous ne sommes pas obligés de nous aimer. Enormément de joueurs et d’entraîneurs entretiennent le minimum de relations, mais sont performants sur le terrain. Ricardo avait vécu la même chose avec Arthur Georges à l’époque, nous en avions parlé une fois. J’avais tout simplement envie de jouer avec une personne qui croyait en moi. Au moment de partir, Laurent Blanc est arrivé, cela à incontestablement changé la donne. Quand vous voyez arriver à Bordeaux, un homme comme Laurent Blanc et que vous faites partie de son projet futur, vous arrêtez tout et vous prolongez.

 

 

girondins.com : L’équipe de France est-elle un objectif avouable ?

 

 

 

Marc Planus : Oui, c’est un objectif. Tout le monde a envie d’y aller au moins une fois dans sa carrière. Cependant, pour y être, il faut jouer tous les samedis et être performant tous les samedis. Quand j’atteindrais ce niveau-là, je pourrais prétendre un jour à cette idée. Avant tout, il faudrait que j’arrive à un niveau de performance plus élevé pour penser à cette éventualité. Je suis quelqu’un d’ambitieux mais de réaliste. Aujourd’hui, ce n’est pas d’actualité.

 

 

girondins.com : Quelle est la chose la plus ingrate dans le poste de défenseur central ?

 

 

 

Marc Planus : Je vais vous dire une banalité mais quand un attaquant rate 10 occasions mais qu’il réussit tout de même à marquer un but, il fait un bon match. Un défenseur peut intervenir 10 fois correctement et oublier son attaquant une seule fois, tout le monde dira qu’il a fait un mauvais match. Un défenseur, c’est un peu sur le même principe que le gardien de but, la moindre erreur se paye cash. Il faut faire avec, si nous avions d’autres qualités, nous jouerions devant ou au milieu de terrain. Nos qualités sont plus propices pour être placés derrière, il faut l’accepter. Quand vous marquez 3 buts, l’attaque est exceptionnelle. En revanche, si l’équipe encaisse trois buts, sur corners ou coups de pieds arrêtés par exemple, où la défense ne peut pas forcément faire grand chose, les gens affirment que la défense est perméable. Je pense que parfois, il y a trop souvent une tendance à différencier chaque ligne d’une équipe alors qu’au final nous sommes un ensemble.

 

 

girondins.com : Tu es un adepte du tacle glissé et des transversales pour tes attaquants… Est-ce tes deux gestes préférés dans le football ?

 

 

 

Marc Planus : Je suis un adepte du tacle glissé car que je ne suis pas un joueur très rapide. Ce geste me permet à certains moments de compenser, pour combler mon retard face à un attaquant. Je me suis dit que le tacle me permettait de garder le ballon sous le pied, avec la possibilité de repartir de l’avant après la récupération. C’est quelque chose que j’ai travaillé assez jeune, notamment avec Marius Trésor. Concernant les transversales, je regardais des cassettes des matches de Battiston. Ses transversales me faisaient rêver. Le fait d’arriver en une passe à mettre l’équipe sur les bons rails, est une arme indéniable surtout avec une telle élégance. Je m’en suis inspiré. Et puis, j’ai la chance de jouer avec Marouane Chamakh, qui est peut-être le meilleur joueur dans les airs du championnat de France. Lui offrir des ballons est toujours un régal. A Bordeaux, nous nous efforçons de bien jouer au ballon. Les équipes nous attendent souvent bas pour récupérer le ballon et contrer. Sauter les lignes fait parfois du bien au bloc équipe surtout avec un Marouane devant.

 

 

girondins.com : Tu as marqué seulement trois buts dans ta carrière. Ressens-tu un certain manque ou au final est-ce une fatalité en jouant à ce poste ?

 

 

 

Marc Planus : Non, ce n’est pas une fatalité. Il y a des défenseurs qui ont une qualité dans le jeu de tête comme Laurent Blanc qui marquait souvent. Cependant, c’est un joueur qui a déjà joué au début de sa carrière en tant que milieu offensif ou numéro 10. Il a donc connu le fait d’être dans les derniers mètres avec un sens du but inné. Moi, je n’ai jamais eu ce côté-là, car j’ai toujours été derrière en tant que défenseur. Je n’ai pas cette faculté dans les pieds, à éliminer l’adversaire. Je ne sais même pas dribbler un arbre (rires, NDLR). Par exemple, il y a des joueurs qui montent sur les corners. Qu’il soit tiré au premier poteau, dévié 12 fois, il leur tombera dans les pieds au deuxième poteau. Pour ma part, j’irais toujours au premier poteau et le ballon ira toujours au deuxième. Il faut sentir le truc, moi j’ai l’impression que mon nez est plein depuis pas mal de temps et que je ne sentirais jamais rien (rires, NDLR). Je ne marque que sur coup de pied arrêté avec notamment un but en Coupe de France et un autre l’an passé face à Auxerre. En Coupe d’Europe, à l’époque de Michel Pavon, j’avais mis un but de la tête contre une équipe polonaise. Si les Bordelais attendent de moi que je marque des buts, ce n’est pas la peine !

 

 

girondins.com : Penses-tu que l’arrivée d’un entraîneur comme Laurent Blanc, avec son vécu au niveau international, ayant joué au même poste que toi, puisse être un réel avantage ou plutôt te desservir en raison d’une exigence supplémentaire ?

 

 

 

Marc Planus : Je suis obligé de répondre que c’est un avantage car c’est l’entraîneur actuel (rires, NDLR). Non, plus sincèrement, c’est un avantage car nous pouvons en discuter. Il peut nous faire partager son expérience. Il sait qu’il a été joueur de football et cela date de seulement 7 ou 8 ans. Il est toujours dans le football moderne et peut nous donner des conseils avec son œil averti. Nous avons l’avis d’une personne qui a le même ressenti, connaissant le poste de défenseur parfaitement. C’était pareil avec Ricardo, même si nous nous entendions pas, c’est une personne qui m’a énormément appris défensivement. Avec lui, j’ai vu une autre phase du métier de défenseur. C’est super intéressant d’avoir deux philosophies bien différentes dans un même but : ne pas prendre de buts. J’ai progressé et j’espère encore évoluer.

 

 

 

girondins.com : Comment expliques-tu la mauvaise passe girondine après un mois de janvier euphorique ?

 

 

 

Marc Planus : Dans le football, il y a des hauts et des bas. Nous travaillons pour qu’il y ait le moins de bas possible et que les mauvaises périodes soient les plus courtes possibles. Pleins de facteurs sont en causes. Nous avons probablement été un peu usé psychologiquement. Mentalement, nous n’étions peut-être pas à la hauteur de nos ambitions. Nous nous forçons surement pas assez, pourtant l’envie est belle et bien là. Nous essayons en permanence de rentrer sur le terrain pour gagner. Il y a une petite fatigue qui s’est installée et une réussite qui nous a fuit. L’année dernière nous marquions beaucoup sur des coups de pieds arrêtés. Nous en étions probablement trop dépendants, car cette année, c’est moins le cas. Maintenant, il reste 10 journées, nous sommes toujours dans les temps mais nous ne pensions pas qu’ils auraient autant de clubs avec nous. Nous voulons prouver que ce mois de janvier n’était pas juste une euphorie passagère. Nous possédons de grands joueurs qui ont des échéances importantes en sélection et qui doivent se montrer sous leur meilleur jour. Nous allons repartir de plus belle pour finir dans notre objectif, les 3 premières places.

 

 

 

girondins.com : Quelles sont tes passions et tes distractions durant tes temps libres ?

 

 

 

Marc Planus : L’architecture et la décoration. Je peux passer des heures devant des livres de décoration ou sur internet. Tous les ans en général, je vais au salon du meuble et de la décoration. Franchement, j’ai une bibliothèque remplie de ces types d’ouvrages. Ma copine en est malade de voir le nombre de magazines que j’achète dans ce domaine. Je ne peux pas partir en déplacement sans avoir au moins 4 ou 5 magazines avec moi. J’ai toujours un cahier avec moi où j’écris mes idées mais aussi une règle dans mon cartable. J’ai également un crayon à papier et un livre pour apprendre à faire des croquis. J’ai commencé une formation en parrallèle avec le club pour être architecte d’intérieur. C’est sans aucun doute ma passion, quelque chose que j’affectionne particulièrement. Je ne compte pas mes heures dans ce registre. Il y a ma famille, le football et l’architecture.

 

 

girondins.com : Quel est ton modèle dans le football ou en dehors qui t’inspires particulièrement ?

 

 

 

Marc Planus : J’ai tout récemment appris que Didier Domi avait monté une société de rénovation de luxe pour maisons et appartements. Je n’ai pas encore pu le vérifier, c’est Bruno Cheyrou qui m’a donné cette information. Si un joueur a réussi à faire ce type de chose, pour préparer sa reconversion, cela me plairait beaucoup. Les joueurs que j’ai adulés, sont tous restés dans le milieu de football, soient en tant qu’entraîneur ou directeur sportif. J’ai donc un peu de mal à me projeter comme eux. Peut-être que, si Jean-Louis Triaud est toujours ici à la fin de ma carrière, et qu’il me propose un poste au sein du club de mon cœur, je serais le premier à sauter dessus pour saisir cette chance. Aujourd’hui, c’est la seule chose dont je peux parler car je maîtrise un minimum le sujet. Pourquoi pas m’inspirer de Stéphane Guivarc’h qui a pris une voie complètement différente. Il est heureux en vendant des piscines. Je dois m’inspirer de ce type de reconversion pour vivre moi aussi de ma passion.

 

 

 

Intéressant lorsqu'il évoques ses longues relances notamment ;) !! Ce n'est pas forcément qu'une consigne du staff !! :D

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Oui, mais tu donnes les consignes en fonction des qualités des joueurs, c'est logique.

C'est comme si tu demandais à Trémou s'il aimait monter et centrer, il te répondra oui, mais c'est aussi une consigne du staff.

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Bonne interview! C'était franchement interressant!

Sinon le role d'un defense central c'est aussi de savoir relancer son équipe! Et c'est ce que Planus essaye de faire avec ces diagonales!!! Surtout avec un joueur comme Chamack dans son équipe! Ca serait n'importe quoi de se priver de son jeu de tete!!!

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Marc Planus est sous la menace d'une suspension pour les 8 prochains matches

Il faudrait qu il prenne son carton apres Lyon parce que recevoir Lyon avec Diawara en seul vrai defenseur central :Invision-Board-France-596:

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Je l'ai trouvé très en forme.

 

Tacles parfaits, jeu de tête (il paraît qu'il est nul) niquel, longue relance qui a payé, bon placement... Comme quoi pouvoir alterner jeu court et jeu long ça peut être intéressant :)

 

Et comme il n'a pas pris de jaune il sera là pour la réception des Lyonnais.

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